Chambres d’hôtes à la cueillette des champignons en Haute Loire !

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Week end champignons à la chambres d’hôtes les Epicéas !

Certes, se balader en Haute Loire au gré des chemins, dans une randonnée organisée ou même en pleine forêt, tout cela est plein de charme… A l’occasion de cette promenade dans les bois, vous pouvez ramasser des myrtilles, cueillir des framboises, des mûres ou encore des fraises des bois…
Mais en plus à la belle saison (en réalité toutes les saisons sauf l’hiver), les bois d’Auvergne se peuplent d’étranges promeneurs qui ont les yeux rivés au sol: les cueilleurs ramasseurs de champignons des bois.

Quand on attrape le virus de la cueillette difficile de s’y soustraire… on connait les bons coins à champignons (qu’on ne partage pas même sous la torture ! ;-), on guette des « signes » tels que mousse, fougères, souches, puis on scrute la météo: pas assez d’eau, il faut chercher des coins humides naturellement, trop d’eau les champignons pourrissent, trop de chaud trop sec ce n’est pas bon… oui je sais c’est compliqué ! et les anciens regardent même la bonne lune… 😉

On me demande parfois: « Quels sont les bons coins à girolles sur Craponne sur Arzon ? quels sont les bons coins à cèpes en Haute Loire ? il y a des cèpes à la Chaise Dieu en ce moment ? quelle est la bonne période de ramassage des champignons ? y a t il une bonne saison pour tel champignon ? comment bien ramasser un champignon ? lune montante ou descendante, bonne ou mauvaise lune ? le sol ou les arbres influent ils sur le goût des champignons ? »

Et bien, au risque de vous décevoir il n’y a pas de recette miracle… c’est vrai Craponne sur Arzon, la Chaise Dieu, Chomelix, le nord du Puy en Velay et le Livradois Forez ont des bons coins; c’est vrai aussi ils repoussent souvent aux mêmes endroits d’une année sur l’autre (à peu de chose près), c’est vrai aussi qu’ils ont besoin d’assez d’humidité pour grandir (la composition d’un champignon c’est avant tout de l’eau), ils poussent d’ailleurs très très rapidement, donc on les aperçoit dans les milieux plutôt humides (mousse, fougères, sous bois…) mais là ne comptez pas sur moi pour vous donner des coordonnées GPS de chaque bons coins que je connais ! 😉
Sinon il n’y a pas de règle absolue, le plus simple étant d’abord de chercher à se balader dans des forêts puis scruter le sol et… pensez à attraper vos bottes, vos couteaux et vos paniers à champignons !
Oui, pour un confort de cueillette et pour ramasser proprement le champignon (ce qui limite par la suite le fastidieux travail du nettoyage des champignons avant de les cuisiner), cet équipement minimal est conseillé.
Les sols et les arbres feuillus ou résineux sont réputés donner des goûts différents aux champignons.

Journal de bord du cueilleur de champignons :
-Saison 2016 pas mauvaise, bon équilibre en eau
-Saison 2015 : énorme sécheresse qui a duré depuis juin, le développement du mycélium a probablement été retardé. La première grosse pousse a commencé à la nouvelle lune du 13 septembre mais il y a eu un creux après, en revanche début octobre après la pleine lune grosse pousse de cèpes sains. Les girolles classiques n’ont pas fait une bonne année, tout comme les lactaires et les pieds de mouton… les girolles grises ont compensé ! -Automne 2014 : un été indien très très sec… après une fin aout bien propice, la sécheresse s’est installée et pas mal de champignons en pâtissent à commencer par les cèpes ! cependant la lune de mi-septembre a été bonne pour les girolles. Mi-octobre la pluie revient enfin pour bien finir la saison… 😉 Jusque mi-novembre, pousse de cèpes bien sains, pas de gelée significative mais le froid est suffisant pour tuer les vilains insectes qui mangent nos cèpes !!! non mais c’est vrai quoi 😉 en plus il y a moins de cueilleurs courageux…
-Bonne saison 2013, assez équilibrée tant pour les girolles que les cèpes.
-Très bonne saison 2012, un automne propice, autant en terme de qualité que de quantité, notamment les cèpes sont bien sains.
-Eté indien en Auvergne en 2011, j’ai cueilli des girolles jusque début décembre.

+ La lune : comprendre son influence sur les champignons

Voilà un sujet qui passionne les cueilleurs de champignons (ainsi que les jardiniers notamment), et qui fait couler beaucoup d’encre.
Pour en avoir parlé avec des anciens, la lune est un facteur à prendre en compte; ce savoir se perd malheureusement, souvent considéré comme une superstition, alors qu’il devrait être diffusé plus largement, ne serait ce que par curiosité intellectuelle… après à chacun de se faire son idée par soi même !

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Ci-dessus un schéma qui explique les quartiers lunaires; Comprendre les cycles lunaires pour les champignons…

Pour faire court, il faut surveiller la nouvelle lune ou la lune noire.
+ La nouvelle lune ou lune noire favoriserait une pousse saine (sans vers) et vigoureuse (nombreux champignons rapidement).
+ La vieille lune, lune blanche ou pleine lune signifierait au contraire une perte de vitalité (c’est la lune pour se couper les cheveux si on ne souhaite pas une repousse rapide).
Un moyen pour bien s’en rappeler : lune Noire = lune Nouvelle, les 2 commencent par un N.
Bien sûr, il faut croiser cette information avec la météo pour voir si le temps tourne bien ou pas…


N’oubliez pas que, dans le doute, ne manger surtout pas n’importe quel champignon !
Demandez en pharmacie ou à un « averti » pour évaluer la toxicité et la dangerosité ou non de vos champignons… peu de choses séparent un excellent champignon comestible d’un champignon mortel ou vénéneux ! et tous ne sont pas aussi facilement remarquable que l’amanite tue mouche …

Et n’oubliez pas en automne la foire aux cèpes de la Chaise Dieu (marché aux champignons séchés, vente de sacs de cèpes secs, et appréciez l’omelette aux cèpes et aux champignons).


Aux Epicéas vous trouvez bien sûr des champignons forestiers à la table d’hôtes, en attendant voici quelques Astuces et recettes de cuisine :

+ Pour la conservation des champignons, la girolle comme le cèpe ou le bolet se sèchent très bien; par contre à la ré-hydratation, la girolle surtout perd de sa qualité au niveau texture en bouche… Une astuce consiste à réduire en poudre la girolle sèche pour pouvoir l’introduire par la suite dans un plat sous forme de condiment !
Par contre pour les préparations qui nécessitent d’avoir le champignon entier, préférez la girolle fraiche (plutôt que sèche, après dessiccation). Le cèpe se ré-hydrate mieux par contre.
Il est possible également de les congeler, le résultat est surprenant… à tester !

+ Les champignons forestiers, plus qu’un simple « accessoire » ou accompagnement de plats, sont des véritables condiments, pas vraiment dans le sens où ils constitueraient de parfaits exhausteurs de goût, mais surtout parce qu’ils exaltent tous leurs arômes en bouche ! et ces arômes sont riches et variés mais souvent dominants, ils parfument, apportent tout leur bouquet… à manier avec précautions donc.
Et après tout, le plaisir de manger les champignons est la suite logique du plaisir de cueillir les champignons ! donc à vos fourneaux ! 😉